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Islamiqua | L'islam et son image
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23 octobre 2006

La Tunisie s’attaque à l’ ‘‘habit sectaire’’ (2) : Le voile est-il obligatoire en islam ?

6_mois_d_existence

hijeb_en_TunisieAu delà de la polémique qui a été soulevée en Tunisie autour du caractère ‘‘sectaire’’ du voile islamique, je pense que le débat ne se situe pas à ce niveau et que le point fondamental de notre départ doit être le suivant : le hijab est-il obligatoire en islam ? La musulmane est-elle dans l’obligation de porter un voile pour respecter les préceptes de sa religion ?

J’exclu dés maintenant la question relative au droit de la musulmane à porter le hijab. En effet, quelques soient nos convictions et nos valeurs, on doit avoir la liberté de porter ce qu’on veut, car si j’accorde à Michel Houellebecq le droit de dire que « l’islam est la religion la plus con au monde » ou au pape le droit de s’exprimer librement sur l’islam ou encore à Robert Redeker le droit d’insulter le Prophète de l’islam, je ne peut me permettre de nier le droit d’une musulmane à porter le voile ou à ne pas le porter et ce abstraction faite du caractère obligatoire ou non de l’institution.

***

Cela dit, il nous faut signaler que l’augmentation du nombre des voilées en Tunisie est certes un signe d’un regain d’intérêt pour l’islamisme ente les jeunes tunisiennes mais, comme l’écrit Fawzia Zouari dans Jeune Afrique (n° 2388) et malgré qu’il « est indiscutable que quelques croyantes suivent les consignes d’islamistes purs et durs, il serait erroné de croire que le port du voile est, au moins en Tunisie, un geste de part en part politique, ou politico-religieux. »

Que signifie alors le port du voile ?

La réponse à cette question est très complexe car aujourd’hui on ne se voile plus parce qu’on croit dans l’obligation du port du hijab seulement, mais pour bien d’autres raisons qu’on n’arrive plus à compter : « Il y a celles qui adoptent cette tenue par pur mimétisme, il y a celles qui s’y réfugient par repentance, celles qui s’en drapent comme de vertu en quête d’un parti avantageux. Il y a enfin celles qui y ménagent des effets de séduction. Par pure coquetterie, pour ne pas dire coquinerie » comme l’écrit Emna ATALLAH SOULA dans les colonnes du journal tunisien La Presse.

Il est très rare, pour ne pas dire invraisemblable, de rencontrer une musulmane qui s’est voilée suite à un processus d’études et de recherches qu’elle a fait à propos du voile et qui l’a conduit à une conviction suivant laquelle, le voile serait obligatoire pour toute musulmane.

Et même si quelques-unes se donnent la peine de lire quelque chose à propos du voile, ça ne sera certainement pas les écrits de ceux qui le critique, qui le désacralise mais plutôt ceux des Oulémas et fouquahas qui avaient décrétés depuis des siècles que le port du voile est obligatoire pour toute musulmane.

C’est ainsi qu’au cours des débats que j’ai eu avec certaines femmes voilées et certains hommes qui étaient pour le port du voile, il y avait une quasi-ignorance des idées de certains réformistes arabes qui ont déconstruits les fondements de l’obligation du port du voile.

Or, pour pouvoir avoir une réponse, la plus claire possible et celle qui exprime le mieux la volonté divine, nous devons avoir non seulement une idées sur les fondements de l’obligation du port du voile, mais aussi et surtout les idées et les positions de ceux qui ont critiqués la sacralisation du hijab. Et ce n’est que de la synthèse de ces deux éléments qu’on pourra choisir le point de vue le plus fondé.

***

Essayant donc de rappeler la position des Oulémas sur le sujet avant d’aborder le point de vue des réformistes.

La position des Oulémas :

Pour les Oulémas, la Sunna du Prophète ainsi que le texte coranique sont clairs sur la question : Les sourates al-Nour et al-Ahzeb ordonnent à toute musulmane de porter le hijab et le Prophète avait même indiqué à sa fille les endroits de son corps qui ne doivent être visible à aucun étranger de sexe masculin.

Seulement, ces deux arguments seront refusés par les intellectuels réformistes.

La position des réformistes :

Au sein de ce qu’on pourrait appeler ‘‘l’école de pensée islamique moderne’’  qui existe en Tunisie ou encore  ‘‘la conception tunisienne de l’islam’’, la position est totalement contraire à celle des Oulémas.

En effet, la question du voile sera abordée par un grand nombre d’intellectuels : Mohamed Talbi, Abdelmajid Charfi, Yadh Ben Achour, Sadek Belaid, Youssef Seddik, Mohamed Charfi et aussi  Iqbal Gharbi, Mongia Souayhi, Amel Grami, etc.

Pour l’ensemble de ces auteurs, le hijab n’a jamais constitué une obligation religieuse : d’abord, certains remarquent que le Prophète n’a jamais exigé des femmes - qui venaient lui rendre visite - de se voiler. Ensuite, ces chercheurs donnent une autre interprétation des sourates relatives au port du voile :

Pour eux, dans les sourates al-Nour et al-Ahzab, le hijab est conseillé seulement aux femmes libres, afin qu’on puisse les distinguer des esclaves dans les rues. Le calife Omar al-Khattab va même interdire de manière formelle le port du voile à toutes les esclaves.

Or si le port du hijab était obligatoire, le calife ne l’aurait jamais interdit à certaines et autorisé à d’autres.   

Ces auteurs croient même que ce n’est que longtemps après la mort du Prophète que les fouquahas feront du port du voile une obligation islamique pour toutes les musulmanes.

***

L’ensemble des arguments des réformistes a été rappelé par l’universitaire Olfa YOUSSEF dans une tribune publiée dans La Presse du 14 octobre 2006.

Sous le titre « Pour l’Islam la piété (attaqwa) est le meilleur habit … le reste n’est que convention sociale variable selon les contextes » l’universitaire a déconstruit, encore une fois l’ensemble des arguments des fouquahas.

En raison de l’importance de ce qu’elle écrit je vous propose la version intégrale de l’article :

« Rares sont les thèmes coraniques qui ont fait couler plus d’encre ou soulevé plus de polémiques que la question du voile. 

Sans doute est-ce dû à sa portée sémiotique évidente, au fait qu’il exprime l’appartenance à un groupe idéologique ou social déterminé, ou encore à ce qu’il dit de la femme et de son émancipation, enjeu intellectuel ou politique chez bon nombre de penseurs autant musulmans que non musulmans.

Le voile est, entre musulmans, le sujet controversé par excellence. Pourtant, il est loin d’être un souci central dans le Coran, puisque seuls trois versets l’évoquent.

- L’un d’eux ne concerne que les épouses du Prophète : «… Si vous avez quelque demande à faire à ses femmes, faites-la derrière un voile…» (sourate 33-verset 53)

- Le second s’adresse aux épouses du Prophète et élargit l’ordre pour y intégrer les croyantes : «Ô Prophète, prescris à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de ramener sur elles leur jilbab (tunique), c’est pour elles le meilleur moyen de se faire reconnaître et de ne pas être offensées…» (sourate 33, verset 59), cependant ce verset ne prescrit pas une manière précise de se vêtir, et s’il ordonne de se couvrir de leur jilbab, c’est pour se prémunir des agressions courantes, de la part des mécréants à l’égard des femmes qui sortaient — seules, semble-t-il — le soir. C’est en tout cas à la suite d’un tel incident que, selon Tabari, ce verset fut révélé. D’autres exégètes précisent que ce verset ne s’adresse qu’aux femmes de condition libre afin qu’elles se distinguent par leurs vêtements des femmes esclaves. Les historiens rapportent que Umar Ibn Alkhattab ordonnait de fouetter toute esclave qui osait porter le jilbab exclusivement réservé aux femmes de condition libre. Un autre khabar attribué à Abu Hurayra dit que le Prophète Mohamed a résidé entre Khaybar et Médine trois jours afin de fêter et consommer son mariage avec Saffiyya Bin Yuyay. Abu Hurayra aurait invité les musulmans pour assister à la fête. Ces derniers s’étaient demandés s’il fallait considérer Saffiyya comme une épouse du Prophète et donc l’une des mères des croyants ou si elle était juste une esclave parmi les captives de guerre (milk yamin), certains ont répondu : si elle porte un hijab, elle est mère des croyants et si elle n’en porte pas, elle n’est que milk yamin. Selon tous ces akhbars, se couvrir d’un jilbab aurait une fonction sémiotique distinctive. Et Zamakhchari d’expliciter que cette situation était due au fait que les hommes harcelaient les femmes esclaves qui sortaient la nuit. Ce harcèlement apparemment admis par la société ne devait par contre pas toucher les femmes libres; ainsi pour éviter toute confusion et éviter le harcèlement par mégarde des femmes libres en les prenant pour des esclaves, le Coran aurait ordonné aux musulmanes de condition libre de se vêtir autrement que les esclaves. Dès lors, le port du voile est étroitement dépendant des conditions historiques et sociales, si l’on se base sur ce seul verset. C’est pourquoi on considère que c’est un autre verset qui prescrit effectivement le port du voile pour toute musulmane.

- «Commande aux femmes qui croient de baisser leurs yeux et d’être chastes, de ne découvrir de leurs ornements que ce qui est en évidence, de couvrir leurs seins de voile, de ne faire voir leurs ornements qu’à leurs maris…» (sourate 24, verset 31). Les nombreux vocables de sens indéterminé que contient ce verset ouvrent à de multiples interprétations. Dans notre verset, deux termes sont concernés par le flou sémantique : «ornements» (zina) et «en évidence» (ma dhahara). Certains exégètes limitent l’ornement aux accessoires que la femme utilise pour mettre sa beauté en valeur, tels que les bijoux, le maquillage ou les vêtements ; d’autres exégètes par contre élargissent le sens de l’ornement pour qu’il inclue les attributs physiques de la femme — on pourrait alors traduire zina par «atours». Même cette définition ne précise pas clairement ce qui est ou n’est pas zina, et s’il est permis ou non de laisser «en évidence» pieds, mains, cheveux, yeux… Suivant les lieux et les époques, ce qu’il convient à une femme de cacher varie considérablement : que l’on songe qu’il y a à peine un siècle une femme qui laissait entrevoir une cheville était considérée comme particulièrement entreprenante. Cette ambiguïté qui ressort du caractère subjectif et normatif des termes employés est encore plus vraie pour ce qui est de l’expression «en évidence» : puisque le verset prescrit de couvrir certains «ornements» et d’en laisser d’autres découverts, ceux qui justement sont «en évidence», cela signifie que «en évidence» n’est pas synonyme, comme on aurait pu le penser, de «visible»: sinon le verset prescrirait de couvrir ce qui est à couvrir et de laisser découvert ce qui est à laisser visible, et ne nous apprendrait rien du tout. Déjà Tabari, au deuxième siècle de l’hégire, insistait sur cette pluralité de références dans notre verset. On comprend alors aisément que les interprétations des ornements évidents et donc des ornements à découvrir aient été si différentes selon les exégètes et selon les époques. Le visage, les pieds, les mains, les cheveux, les bijoux et autres ont été tour à tour considérés comme ornements découvrables pour certains, et comme ornements nécessairement couverts pour d’autres.

- Quant au hadith supposé prescrire le voile, il est, de l’aveu des juristes musulmans mêmes, un hadith contestable. En sus, loin d’être une prescription linguistique, il ne fait que rapporter une mimique dont les référents sont invérifiables.

Autant le Coran que le Hadith ont choisi d’adopter l’équivoque concernant l’habit de la femme. Pour l’Islam, la piété (attaqwa) est le meilleur habit, le reste n’est que convention sociale variable selon les contextes. Ce n’est que des siècles plus tard qu’est apparue la tenue prétendue «islamique», symbole d’une appartenance idéologique qui cache ses desseins politiques en violant la parole de Dieu, en s’opposant à la volonté divine et en s’arrogeant le droit de détenir le sens vrai du texte coranique, alors que ce même Coran dit : «… Dieu seul en connaît l’interprétation et les hommes enracinés dans la science diront : Nous croyons au Livre, tout ce qu’il renferme vient de notre Seigneur. Les hommes sensés réfléchissent » (verset 7, sourate 3). »

Une critique, une suggestion, un complément d’information ? … merci de poser vos commentaires

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Commentaires
J
Bonjour,<br /> <br /> <br /> Assez de culpabiliser les "occidentaux" ...<br /> <br /> D'ailleurs "occidental" je ne sais pas ce que cela veut dire , Rabat est à l'Occident de Nice ...<br /> <br /> Français ou Catholique je sais ce que cela veut dire : "occidental" non !<br /> <br /> La vérité c'est que nos politicards sont en train de nous imposer l'Islam de force en Europe et que personne n'en veut ...<br /> <br /> Avoir des concitoyens arabes ou berbères oui !<br /> <br /> Des concitoyens musulmans c'est totalement problèmatique vu que l'essence de l'Islam c'est la destruction du Christianisme et du Judaïsme ...<br /> <br /> Les citoyens de France ne veulent ni de voiles ni bien sur de burkas sur leur sol.<br /> <br /> Ils souhaitent massivement , vos "occidentaux" la fin de ses provocations contrairement à ce que vous avez le toupet d'affirmer.<br /> <br /> Et si conformément à la volonté populaire une vaste campagne de répression du port du voile et de la burka s'engageait en France , je suppose que M. Belloumi ne serait pas le dernier à la dénoncer ....<br /> <br /> Amitiés.
H
pour moi c'est ça le voile, il y a cinq obligations en Islam, cette sixième qu'on veut nous imposer arrange, les oulamas, mais même les occidentaux!!!, ces derniers qui veulent que la femme arabe, et l'homme arabe donc ne se modernisent pas, puisque "l'arabe" a pour seul souci son sexe et rien que le sexe!!! alors que ce n'est pas du tout vrai..enfin en Tunisie, jusqu'à une certaine époque, on a dépassé cette vision qui veut que les femmes soient juste un objet de désir,la femme peut être respectable, travailler avec les hommes, sortir avec eux, rire,et appliquer l'essence de notre religion sans se couvrir avec un foulard!!! d'ailleurs, on voit bien que les mecs comprennent aujourd'hui que le voile n'a rien à voir avec la morale!!! et puis les hommes je pense ne seraient pas franchement à l'aise dans un pays où toutes les filles portent ce noir affreux et ce niquab, ce foulard, cette burqua!!!!! où est ce qu'on va je me le demande??? ces courants qui viennent de chaines sattellitaires financées par des américains me dégoûtent!!!
A
bonjour,<br /> ce qui remarquable sur cette page,je trouve,ce sont les commentaires des musulmans qui pour une difference d avis,de point de vue ,de pensees ou reflexions reagissent d une maniere ,que je trouve detestable.tres vite,ils se sentent agressés,blessés et repondent n importe comment en criant des insultes,accusant les uns ou les autres ne pas etre musulmans ,carrement...c est drole,l ISLAM est tellement plus tolerant que vous!!!!il y a des choses incontestables et indiscutables dans l islam mais l interpretation a tj differe d un moment à un autre,d un endroit à un autre,d un courant à un autre.....la discussion a ete tj ouverte sans toucher bien evidement à la foi du musulman.nous sommes tous musulmans et le bon dieu est seul notre juge...;personne de vous tous n a le moindre droit de le faire....tolerance tolerance tolerance..;c est la base de l islam.
A
Pourquoicompliquer une question tres simple qu'on peut facilement resoudre et lui donner ainsi plus d'importance qu'elle ne merite .tout se resout a ces verites simples :1- Personne n'a le droit d'imposer a la femme une façon particuliere de s'habiller:par ex si elle veut porter le voile personne ne doit l'en empecher pas meme le gouvernement, et c'est valable dans le cas contraire.2- La femme musulmane ne doit se plier qu'a la volonte divine et c'est elle qui decide pour sa personne,et non pour les autres,si le port du voile lui est impose par Dieu ou non.Le port du voile devient alors une affaire stictement personnelle.Mais il ya tout de meme une reserve c'est que l'habillement de la femme doit se conformer aux regles generales de decence, adoptes par la societe ou elle vit. 3-La piete de la femme passe avant son habillement elle doit commencer par appliquer les preceptes fondamentaux de l'islam avant de penser au voile. 4- Une femme pieuse optera normalemnt et sns contrainte pour l'habit qui couvre son corps et dont le voile fait partie ,alors laissons la faire et tt ira bien . Apres tt cela franchement je ne vois pas ou est le probleme.
B
Dieu, le Créateur des hommes, connaît notre nature mieux que nous. Il a prescrit des règles appropriées à notre comportement et à notre apparence, qui doivent être suivies quand les hommes et les femmes interagissent les uns les autres dans un milieu social. Parmi ces règles, il y a une prescription de s’habiller modestement, qui s’applique aussi bien aux hommes qu’aux femmes.<br /> Dieu mentionne dans sourate Annour (lumière) aux versets 30 et 31 : « Dis aux croyants de rabattre de leurs regards et de garder leur chasteté. Et dis aux croyantes de rabattre de leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît. » <br /> Commentant l’expression « ce qui en paraît », Ibn Abbas, le fameux Compagnon et exégète du Coran, dit : “Cela désigne le visage et les mains.” En d’autres termes, selon Ibn Abbas, une femme doit couvrir tout son corps sauf son visage et ses mains, lorsqu’elle est en présence d’hommes qui n’ont pas un rapport de parenté direct avec elle.<br /> La majorité des Imâms - y compris ceux des quatre Ecoles juridiques et d’autres - partagent l’interprétation d’Ibn Abbas. Ils croient donc qu’une femme n’est pas obligée de se couvrir le visage et les mains. Cependant, un groupe de savants, appartenant en majorité à l’École de jurisprudence hambalite enseigne qu’une femme doit se couvrir le visage et les mains également. Pour soutenir leur position, ils citent un hadith attribué au Prophète - paix et bénédictions sur lui - stipulant : “Tout le corps de la femme est une intimité (`awrah).”, et, par conséquent, elle doit se couvrir complètement. Ils raisonnent aussi en disant que les parties du corps de la femme les plus attrayantes pour les hommes sont son visage et ses mains.<br /> Bref, une femme musulmane est censée couvrir tout son corps sauf son visage et ses mains : c’est l’opinion de la majorité des savants, toutes écoles confondues. En tout cas, le fait de couvrir la tête n’a jamais fait l’objet d’un désaccord entre eux ; tous affirment qu’il s’agit d’une partie intégrante du voile.<br /> Ainsi, le voile, le sefsari ou tout autre habit de ce genre, correspondent au code vestimentaire islamique qui vise principalement à préserver la modestie, la dignité et l’honneur des femmes, et qui plus est conforme aux prescriptions de l’islam.<br /> Tout musulman, qu’il soit pratiquant ou non, cultivé ou non, sait que les premières sources de jurisprudence en islam sont le coran et la sunna. Votre proposition de faire la lecture du livre les femmes du prophètes pour en conclure que le voile est un habit ostentatoire et qui n’a pas de lien avec l’islam est vraiment un saut de coq à l’âne et une maladresse flagrante de votre part.<br /> En outre, il y a une surabondance de preuves tirées du Coran et la Sunna- démontrant que le voile n’a pas été prescrit par l’Islam pour isoler les femmes, ni pour les écarter de toute implication sociale, ni de les empêcher d’être partie prenante dans les affaires de la communauté musulmane. La participation des femmes musulmanes - à tous les niveaux de la vie islamique - est au contraire amplement documentée dans les sources de la législation islamique, au delà de tout doute possible.<br /> Je tiens donc à vous préciser qu’il ne nous appartient pas, ni à moi ni à vous de donner des conclusions sur ce sujet qui est la spécialité des savants experts en la matière et imams érudits, possédant les outils nécessaires (sciences du coran, exégèse, hadith, fikh, sira , akida, langue arabe, etc.) pour donner leurs avis, qui par ailleurs, demeurent inchangés depuis des siècles. C’est une sujet qui fait l’unanimité entre les savants, qu’ils soient anciens ou contemporains. La dessus, ça se joue entre hijab ou nikab. <br /> J’aimerais bien savoir si vous êtes capable d’éclairer ma lanterne sur ce sujet en me référant des savants (je dis bien des savants) qui ont dérogé et ont considéré le voile ou tout autre habit du même genre comme n’étant pas une obligation.<br /> C’ est la même chose lorsqu’une équipe de spécialistes dans n’importe quel domaine, soit-il (médecine, chimie, physique, mécanique, nucléaire, finance, économie, etc.) se réunit pour débattre un sujet et trouver les solutions adéquates. Avec tout le respect que je vous dois, je ne crois pas que vous aurez un mot à dire ou un avis à avancer lorsque des médecins diagnostiquent la présence de tel ou tel virus dans un corps humain et décident de l’intervention chirurgicale la plus appropriée.<br /> Pour l’anecdote, regardez la même femme, une fois avec ses cheveux et une fois crâne rasé, quelles seraient vos conclusions ? En ce qui me concerne, il est clair que les cheveux sont un ornement. Si vous avez une autre réponse, j’aurais des doutes sur vos préférences en matière de femmes mais c’est votre choix et dans ce cas j’aimerais savoir si vous accepteriez que votre épouse et mère de vos enfants soit dans cette allure.<br /> <br /> <br /> Mes salutations les meilleures
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