Crise au Koweït après le gala de Tamer Hossni !
Le parlement koweitien vient de connaître son énième crise avec le gouvernement.
Dans le plus profond de la crise économique mondiale, un gala animé par la vedette arabe Tamer Hossni a causé la convocation par le parlement koweitien de … 3 ministres pour interrogatoires.
L’histoire commence le dimanche 5 octobre dernier lorsqu’une fille âgée de 14 ans (selon certaines sources) est parvenue à détourner la sécurité de l’hôtel Koweït Yard pour accéder à la scène et prendre le chanteur dans ses bras.
Malheureusement pour les organisateurs, le gala était diffusé en direct sur les chaînes de télévisions koweitiennes. Or, au prétexte que ce qui s’est passe est considéré comme un non respect des lois réglementant l’organisation des soirées musicales, les autorités ont pris tout de suite après cet accident la décision d’annuler complètement la soirée !
En effet, selon la loi au Koweït, il existe 14 obligations faites aux organisateurs de ces soirées parmi lesquelles l’interdiction de l’immixtion entre hommes et femmes ; l’interdiction de la danse (même sur sa propre chaise) ; et évidement l’interdiction pour le public de monter sur scène.
Si un organisateur ne respecte pas l’intégralité de ces obligations, les autorités koweitiennes interviennent aussitôt pour mettre fin aux transgressions de la loi.
Mais, malgré cette décision d’annuler la soirée, les parlementaires islamistes n’ont pas hésités à lancer trois convocations en direction de trois ministres différents :
1- Une première convocation pour le ministre du commerce « pour avoir autorisé cette soirée ».
2- Une deuxième convocation pour le ministre de l’information « pour avoir donné l’autorisation de la transmission en direct de la soirée ».
3- Une troisième convocation pour le ministre de l’intérieur « pour l’incapacité observée de ses services à maintenir l’ordre ».
Les graves conséquences de ce qui s’est passé dans la soirée de Tamer Housni nous donnent une idée un peu différente de celle qu’on avait sur la situation dans laquelle se trouve un Etat considéré « en transition démocratique » et même le plus démocratique des Etats du Golf (après le Liban). Or, au Koweit comme ailleurs, le conservatisme des populations ne devrait pas être un prétexte à l’adoption et l’application de lois anachroniques.