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Islamiqua | L'islam et son image
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9 janvier 2009

Gaza sous le feu : Les conséquences de l’impuissance arabe

manifestation_anti_egyptienne_au_Liban

L’impuissance des pays arabe à avoir une politique étrangère commune aura des conséquences. D’une part, la nature ayant horreur du vide, si les pays arabes ne disposent plus de voix audible sur le plan international et ne peuvent par voie de conséquence prétendre au rang de puissance régionale, d’autres pays de la région essayeront de combler ce vide. Tel est le cas de la Turquie et de l’Iran.

D’autre part, face à l’impuissance des régimes arabes devant les crimes de l’armée israélienne, nous aboutiront obligatoirement à la radicalisation de la « rue » arabe :

- Pour ce qui est de la Turquie :

Depuis quelques années, et plus exactement depuis la guerre américaine contre l’Irak, la Turquie a compris qu’en période de discorde et d’effritement arabe, elle avait peut être un rôle important à jouer.  Ses prises de positions sur les « affaires » du Proche Orient se sont multipliées et désormais les déclarations de son ministre des affaires étrangères sont aussi –si non plus- importantes pour les journalistes que les déclarations de n’importe quel ministre arabe. Cette position lui permettra de jouer par la suite le rôle d’intermédiaire dans des négociations indirectes entre la Syrie et Israël. Le bombardement de Gaza viendra confirmer et amplifié ce rôle de puissance régionale de la Turquie. Parmi les rares pays à avoir utilisé un langage un peu musclé à l’encontre d’Israël après le bombardement de Gaza, la Turquie a annulé une visite en Israël  prévue pour son président, et son premier ministre a commencé une tournée régionale dans les pays arabes de la région dans le but de… concilier les arabes.   

- Pour ce qui est de l’Iran :

Cauchemar des pays arabes « modérés » de la région, l’Iran et l’une des causes principales de la discorde arabe. Le pays de la révolution islamique fait peur pour ses ambitions idéologiques (diffusion du shiisme) et ses ambitions militaires (possession de la bombe Atomique).

L’Iran, dans le but d’échapper aux pressions qu’elle subit pour son programme nucléaire, a souhaité elle aussi intervenir dans les « affaires » du Proche Orient. Désormais, elle soutient le Hezbollah au Liban et le Hamas en Palestine et déclare vouloir en finir avec l’Etat hébreu. Ce qui lui vaut la sympathie de la « rue » arabe exacerbée par l’impuissance des gouvernements de la région. 

- Pour ce qui est de la radicalisation des populations arabes :

Dans la guerre entre pays arabes « modérés » et pays arabes « extrémistes », il semble que ces derniers ont gagnés la première bataille, celle de l’opinion publique. En effet, depuis les premières frappes sur Gaza, l’Egypte a été la cible de toutes les critiques. Pour la première fois dans l’histoire du monde arabe, ses ambassades dans plus d’une capitale arabe ont été la cible de milliers de manifestants. Certains observateurs ont même étaient surpris par la colère que la « rue » arabe avait à l’encontre du régime égyptien. Pendant les premiers jours du bombardement israélien, l’Egypte a subi autant d’indignations de la part des populations arabes qu’Israël.

Mais au delà de l’Egypte, ces manifestants visaient l’ensemble des pays arabes « modérés » qui ont fait le choix de ne pas soutenir le Hamas. Effrayés par les images de morts diffusées en permanence par Al Jazerra (mobilisée dès les premiers bombardements), endoctrinées par le Hamas et le Hezbollah qui se déclarent être « les seules défenseurs de la Oumma (la communauté des Croyants)», les populations arabes se radicalisent de plus en plus, considèrent que les attaques israéliennes ne visent pas seulement le Hamas ou les palestiniens mais plus généralement l’islam et les musulmans, et jugeant qu’avec des régimes arabes « modérés » dans leurs relations avec l’Occident, l’Islam était en danger, ils n’hésitent plus à se déclarer pro-Hamas (pour les sunnites) ou pro-Hezbollah (pour les shiites).   

Ainsi, la guerre israélienne menée contre la bande de Gaza aurait des conséquences diamétralement opposées à celles espérées par les israéliens et leurs alliés américains : le Hamas ne sera pas détruit, il aura le soutien d’une majorité d’arabes, les discours radicaux seront de retour et toute idée « modérée » ou « réformatrice » sera désormais très mal perçue.

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Commentaires
I
V'est une erreur profonde de croire que c'est le hamas qui est la cible d''Israêl;<br /> <br /> LA cible d'Israêl , depuis l'origine c'eet tout ce qui peut mener à la création d'un état Palestinien.<br /> Le sionisme a toujours eu , historiquement, une politique d'état terroriste visant à chasser les palestiniens de leurs terres. Aucunes de leurs paroles de paix n'a été suivie d'actes de paix véritable; LA colonisation ne s'est jamais interrompue, et l'acte de colonisation est un acte de guerre; en fin j'aimerais faire valoir à vos lecteurs aveuglés par l'anti-ilslamisme(que je peux comprendre cependant) que s'ils pensent que c'est le hamas qui est responsable du désastre de Gaza (ce que je réfute), ils devraient quand même se rendre compte que c'est Israêl lui-même qui, par sa politique ignominieuse, est responsable de l'essor du Hamas, qui l'arrange fort bien. Et la-dessus je pourais argumenter longuement.<br /> `<br /> Quoiqu'il en soitla lâcheté des bobardements n'a aucune justification possible.
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Je prie Allah pour qu'il renforce l'Islam dans le monde entier, dans chaque pays.
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