Du malheur d’être musulman
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, organisés et perpétrés par des musulmans, le reste des musulmans vivants dans les pays occidentaux ne cesse de subir de plus en plus de discrimination qui s’est transformée en une véritable islamophobie.
Selon wikipedia « Le terme islamophobie est un néologisme. Il est composé de deux racines, islam et phobie dérivant du grec ancien ‘‘phobos’’ (φόβος), qui signifie peur, effroi. Le terme et son équivalent anglais islamophobia apparaissent principalement au début des années 1990. Une généralisation de son utilisation est notée après les attentats du 11 septembre 2001. »
Pourquoi cette généralisation ? Pourquoi parle-t-on d’une islamophobie au lieu de parler d’une discrimination ?
Le propos de cet article n’est pas de s’attarder sur la controverse qui existe déjà entre ceux qui parlent d’une islamophobie, voire même d’une nouvelle islamophobie, et ce qui contestent l’utilisation de ce terme.
Mais au delà de cette controverse, je pense que l’islamophobie existe bel et bien : le fait que tout musulman est présumé d’office terroriste n’a rien d’une discrimination, il s’agit d’une islamophobie. Le fait que tout musulman est considéré comme une ‘‘bombe humaine ambulante’’, n’a rien d’une discrimination, il s’agit plutôt d’une phobie des musulmans.
Je suis d’accord pour dire que se sont des musulmans qui étaient et sont toujours à l’origine de cette islamophobie, mais cela pourrait-il excuser pour autant la discrimination, la haine et les crimes que subissent plusieurs musulmans dans des Etats démocratiques.
Jusqu’à présent, les discriminations se limitaient à l’embouche dans certains pays et à la mauvaise image des musulmans auprès des citoyens occidentaux. Cela était tolérable à partir du moment ou il s’agissait d’abord d’un phénomène marginal et parce qu’ensuite et surtout, les autorités publiques ainsi que les pouvoirs judiciaires condamnait et réprimait ce genre de discriminations.
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Aujourd’hui le phénomène devient beaucoup plus inquiétant : désormais les pouvoirs publiques ne se privent plus de montrer un penchant islamophobe.
Deux cas révélateurs de ce malaise se sont produits récemment. L’un en France et l’autre aux Etat Unis.
Les bagagistes de Roissy Charles-de-Gaulle
70 bagagistes ont étés privés de leur badge d’accès aux zones sensibles de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle. Ils n’ont rien commis, mais, du jour au lendemain, leur directeur s’est rappelé que ses employés étaient musulmans.
Mis au chômage technique pour le « danger significatif » qu’ils représentent voila qu’ils sont obligés de prouver leur innocence.
« En tant que musulman, vous n’étés plus présumer innocent. Jusqu'à preuve contraire vous représentez un danger public et vous êtes considérés comme terroristes. » Voila en substance, la réponse du très populaire ministre de l’Intérieur et président de l’UMP Nicolas Sarkozy. Lisez ce qu’à dit le prochain président français, c’est aberrant : « Il n’y a aucun délit de sale gueule, mais des éléments précis qui nous appelaient à (…) interdire l’entrée (aux bagagistes). Je ne peux accepter que des gens qui ont une pratique radicale travaillant sur une plate-forme aéroportuaire. Peut-être s’est-on trompé. Qu’ils fassent valoir leurs droits devant les tribunaux. »
Mais que reproche-t-on à nos bagagistes ?
C’est encore plus aberrant :
- Les cinq prières quotidiennes.
- La fréquentation assidue de la mosquée.
- Leur pèlerinage à la Mecque (obligatoire pour tout musulman ayant les
moyens).
- Le port de la barbe
Messieurs les bagagistes, vous êtes tenus de prouver votre innocence !
Les imams et l’avion :
Cette deuxième histoire s’est passée cette semaine dans un aéroport américain
Je vous laisse lire l’information telle que rapportée par les agences de presse :
« Six religieux musulmans ont été débarqués d’un vol de la compagnie US Airways à l’aéroport international de Minneapolis Saint-Paul (centre nord des Etats-Unis) à la demande d’un des passagers et ont été interrogé pendant plusieurs heures par la police avant d’être relâchés, a rapporté un des leaders du groupe.
Un porte-parole de l’aéroport Pat Hogan a précisé que les six imams se trouvaient parmi les passagers qui avaient pris place à bord du vol 300 à destination de Phoenix (Arizona) vers 18h30 lundi soir.
L’un des passagers a fait état de son inquiétude sur la présence de ce groupe de religieux en faisant passer une note à une hôtesses, selon Andrea Rader de la compagnie US Airways. Elle a précisé qu’il avait été fait appel à la police après le refus des six hommes de quitter l’appareil à la demande du commandant de bord et du personnel de sécurité de l’aéroport.
Les autres passagers du vol qui transportait 141 passagers et cinq membres d’équipage ont été à nouveau fouillés et l’avion a décollé près de trois heures après le ‘‘déchargement’’ des six hommes. »
Si cela n’est pas de l’islamophobie, de quoi s’agit-il alors ?